Intoxication aux glands chez le cheval - Guide - ET Hoofcare
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Intoxication aux glands chez le cheval : causes, symptômes, traitement et prévention

À l’automne, les paysages se parent de teintes dorées et les pâtures se couvrent de feuilles et de glands tombés des chênes. Si cette scène bucolique semble sans danger, elle cache pourtant un risque souvent sous-estimé : l’intoxication par les glands chez le cheval. Longtemps considérée comme un problème touchant surtout les bovins et les ovins, cette affection est désormais observée de plus en plus fréquemment chez les équidés. Les tanins contenus dans les glands et les feuilles de chêne peuvent provoquer de graves troubles digestifs et rénaux, parfois mortels. Comprendre les causes, les symptômes et les mesures de prévention est donc essentiel pour protéger nos chevaux pendant la saison des glands.


Pourquoi les glands sont dangereux pour les chevaux

Les chênes sont fréquents dans les pâturages, et en automne, leurs feuilles et leurs glands tombent au sol. Même s’ils paraissent inoffensifs, les glands peuvent être dangereux pour les chevaux.

L’intoxication par les glands est bien connue chez les bovins et les moutons, et elle est observée de plus en plus souvent chez les chevaux. Le problème vient des tanins, des substances naturelles présentes dans les glands et les feuilles de chêne. Ces tanins irritent la muqueuse du tube digestif et perturbent la flore intestinale. Une fois absorbés, ils peuvent aussi endommager les reins et le foie.

Les porcs, eux, peuvent manger des glands sans problème, car leur salive contient une protéine spéciale qui neutralise les tanins — mais les chevaux n’ont pas cette protection.


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Quels sont les symptômes d’une intoxication aux glands ?

Un cheval ayant mangé trop de glands peut devenir soudainement abattu, triste et perdre l’appétit. Peu après, il développe souvent une diarrhée, parfois sanglante ou très liquide. Certains propriétaires pensent d’abord à une colique, mais les antidouleurs n’apportent pas d’amélioration. Dans les cas graves, le cheval peut tomber très malade et mourir sans traitement rapide.



Traitement : que faire si votre cheval a mangé des glands ?

Une intervention vétérinaire rapide est essentielle. Les chevaux peuvent guérir avec un traitement intensif, comprenant des perfusions (liquides intraveineux), du plasma et des médicaments pour soutenir le tube digestif et prévenir les infections. Si les reins ou le foie sont déjà gravement atteints, le pronostic reste réservé.



Pourquoi certaines années présentent plus de risques que d’autres

Les chênes ne produisent pas la même quantité de glands chaque année. Lors des « années à glands », le sol peut en être couvert, ce qui augmente le risque d’ingestion. Par exemple, dans le sud de l’Angleterre, les responsables d’un troupeau d’environ 3 000 poneys semi-sauvages ont rapporté qu’en 2013, 69 poneys sont morts d’intoxication aux glands, contre une moyenne de 17 par an les années précédentes.


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Comment prévenir l’intoxication par les glands chez le cheval

Tous les chevaux qui mangent des glands ne tombent pas malades, mais il est impossible de savoir lesquels sont sensibles ni quelle quantité est dangereuse. Par précaution :

  • Empêchez l’accès aux zones où se trouvent des chênes pendant l’automne.
  • Offrez du foin ou d’autres aliments en quantité suffisante pour éviter que les chevaux ne cherchent à manger des glands.
  • Ramassez les glands tombés lorsque c’est possible.
  • Surveillez les chevaux et appelez le vétérinaire dès les premiers signes suspects.

Une bonne gestion des pâtures et une réaction rapide permettent souvent d’éviter ou de limiter les conséquences d’une intoxication par les glands.



En résumé : un risque évitable grâce à la vigilance

L’intoxication par les glands reste une menace silencieuse mais bien réelle pour les chevaux, surtout durant les automnes riches en fruits de chêne. Si tous les équidés ne réagissent pas de la même façon, il est impossible de prédire lesquels seront sensibles, ni quelle quantité de glands peut devenir dangereuse. La vigilance du propriétaire est donc la meilleure arme : une surveillance attentive, une alimentation suffisante et la limitation de l’accès aux chênes permettent souvent d’éviter le pire. En cas de doute, l’intervention rapide du vétérinaire peut sauver la vie du cheval. En prenant quelques précautions simples, l’automne peut redevenir une saison paisible — pour les cavaliers comme pour leurs compagnons à quatre sabots.


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